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L'univers de la BNette

C'est une histoire un peu banale mais comme l'histoire elle finit mal

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Erreur de conception.

Qui suis-je ? Je commence fort je sais, mais si l'on se pose parfois cette question, il me semble que les réponses se font bien plus rares.

Pour ma part, je vais essayer d'y répondre, mais uniquement sous un certain angle, pour le reste, je ne le sais pas aujourd'hui, je ne le saurai peut-être jamais, et ce n'est pas forcément une mauvaise chose.
Je ne vais pas commencer par faire mon "état civil", mais je vais directement entrer dans quelque chose, ça sera sûrement flou, désordonné, voire même incompréhensible, mais on verra bien.
Toute petite, je parlais beaucoup, à tout le monde, à personne, à n'importe qui, j'aimais beaucoup parler. En primaire, j'étais souvent chez mes grands-parents. A cette époque, je parlais déjà moins, sans aucune raison particulière. Chez mes grands-parents, je passais ma journée devant la télé, certains dessins animés me plaisaient, d'autres moins voir pas du tout, alors si zapper sur les 2 autres chaînes n'était pas satisfaisant, je regardais quand même ce que je n'aimais pas. Avec du recul, je dirais qu'en primaire déjà, j'ai appris à faire des choses que je n'aime pas, à ne pas détester ce qu'en réalité je n'appréciais pas.. Lors des fêtes de famille (il y en avait chez moi il fut un temps, sissi), j'étais toujours dans les jupes de ma grand-mère, me débrouillant toujours pour trouver une place à ses cotés et non à la table des enfants à laquelle je ne me sentais jamais à ma place, je n'avais pas envie de parler aux autres enfants, qui d'ailleurs étaient tous plus vieux que moi d'au moins 3-4 ans (quand on a 7-8 ans c'est important). Bizarrement, plus tard c'est moi qui me trouvait être la plus vieille, d'au moins 5 ans, si je ne pouvais pas éviter le coin enfant, je devenais la "nounou", j'étais "grande" et responsable (dit-on), je devais un peu surveiller pour que tout se passe bien, ce rôle me déplaisait déjà moins, mais il m'écartait encore plus du groupe de petits... Je ne sais pas si ça me dérangeait, je ne crois pas.. Quand pendant toute une après-midi il faut surveiller tout le monde, ça oui ça me gènait, et je me souviens d'un anniversaire où à la vue des parents venant chercher leurs enfants pour manger le dessert, etc, un sentiment de soulagement arrivait. J'avais une fonction, un rôle.
En primaire, j'ai commencé à devenir timide, peut-être à cause du regard de plus en plus critique des camarades.. Je ne choisissais pas mes vêtements, c'est ma mère qui soit récupèrait, soit achetait à ma place, elle était particulièrement friante de chemisiers et de robes... Moi, petit garçon manqué, je n'aimais pas du tout ça... Mais je devais le mettre... Pareil pour les cheveux, ma mère voulait absolument que j'ai les cheveux longs... Je les ai donc eu longs.. et attachés car je n'aimais pas ça les cheveux longs ! Sauf que personne ne m'avait appris à m'attacher les cheveux (encore aujourd'hui c'est un peu n'imps ^^), j'avais donc plein de bosses, ce qui devait faire super moche en plus des vêtements pas beaux... Ma grand-mère quant à elle, rafoulait des cheveux courts, très courts... Il arrivait donc parfois (bien que très rarement à cet âge là, vu que mamère n'appréciait ni ma grand-mère, ni les cheveux courts) que mes cheveux deviennent exagèrément courts.. Trop courts pour moi... Garçon manqué peut-être, mais faut pas abuser non plus... Enfin bon, vestimentairement et capilairement parlant j'ai également du m'adapter à des choses qui ne me plaisaient pas.
Arrive le collège, avec sa période de rebelisme extrème. Petite guerre civile contre ma mère, partiellement gagné en 5ème. Elle ne me choississait plus mes vêtements, c'est ma grand-mère qui s'occupait du paiment de l'achat, et moi qui m'occupait de l'achat. Mais après tant d'années sans avoir pu choisir moi-même ce que je voulais, ou au moins dire ce que je préfèrais, la victoire laissait un petit goût amer.. Je pouvais choisir mes vêtements, mais je ne savais pas quoi acheter, les couleurs ou vêtements qui allaient ensembles, rien, je ne savais pas. N'ayant aucun style particulier, j'ai donc tapé dans la neutralité, qui me pose tellement problème aujourd'hui. Bon, le problème vestimentaire était donc règlé, même si ne sachant quoi acheter, il ne l'était pas réèllement.
Point de vue amies, j'en avais 2 que je considèrais comme mes meilleures amies, déjà depuis la primaire, mais au collège tout était différent. En dehors de ces 2 filles, qui d'ailleurs m'ont montré par la suite que dans le groupe, j'étais "en trop", pas d'amies, pas d'amis, de rares copines de judo, activité extra-scolaire, les relations étaient donc différentes. Je me sentais différente des 2 copines, il en était de même avec les filles du judo, mais 2H par semaine dérangeait moins que 6-7h par jour. Le collège a donc été une période de pseudo solitude, seule dans ma tête, même si ce n'était pas le cas extérieurement.
A partir de là, et ça s'est prolongé au lycée, j'ai tout doucement plongé dans le pseudo m'en foutisme, c'est-à-dire je m'en fous en public, mais je cogite des heures dessus ensuite, chez moi, seule. J'étais mal dans ma peau (collège/lycée c'est normal, après on mue, comme les serpents ^^), on se foutait de ma gueule et me faisait chier (collège), sur le moment pas de réaction, le soir chez moi c'était différent... Je ne sais même pas pourquoi, je ne savais pas que "ça se faisait", mais quand ça n'allait vraiment pas, au collège déjà, je prenais un couteau de cuisine et je me "coupais", ça n'était que des égratinures de rien du tout (je ne suis d'ailleurs jamais allée beaucoup plus loin ^^), mais le geste et la "volonté" était déjà là à l'époque.. :s Bon le suicide j'y ai pensé, en étant toujours trop lâche pour le faire (rha ces jeunes...), je me disais qu'il y a des pauvres gosses qui meurent de maladies tout jeune alors que tout ce qu'ils demandaient c'était vivre, du coup que j'avais pas le droit de me prendre la vie alors que tant d'autres se battent en vain pour pouvoir continuer à la vivre... C'était peut-être une excuse, je ne sais pas...
Au lycée, là c'est la période géniale où t'as pas le droit de dire que t'es moche, conne et inintéressant, sinon on t'en fous plein la gueule. Donc après un an (au moins) où j'ai dit ce que je pensais de moi, j'ai compris (ou plutôt on m'a forcé à comprendre) que c'était crétin de penser ça, que ça servait à rien, etc... Du coup, je ne l'ai (quasiment) plus dit, ce qui ne m'a pas empêché de le penser.. Radicale comme je suis, quand on m'a dit d'arrêter de me plaindre (pour ça, pour quand j'allais pas bien, etc) bah j'ai arrêté... Ça fait pas de bien du tout de tout garder pour soi... On fait semblant que ça va mieux, mais en fait, ça s'empire... A cette époque, qui a vu je pense, son apogée à l'université, je suis allée dans la direction de "la fille qui n'aime rien". J'aimais des choses certes, mais ce que je ne pouvais pas avoir, je ne m'y interressais plus. Le domaine où ça s'est le plus ressenti, c'est celui de la musique. J'aurai souhaité avoir plein de Cd, mais je ne pouvais (financièrement et pratiquement) pas en acheter, du coup j'oubliais, je laissais tomber. Le "j'aime, je peux pas, je m'interresse plus" est devenu au fil des années un "je ne m'interesse pas", ce qui donne une Bnette qui n'aime rien, ou quasiment rien. Alors là on peut me dire "mais siiii t'aimes la guitare", ce à quoi je répondrai qu'on peut mettre la phrase au passé, aujourd'hui ça n'est plus qu'un bon souvenir sans suite possible. On peut aussi dire "tss mais t'aimes monsieur le BN", oui je l'aime, mais c'est pas le même amour, ça m'est tombé dessus comme ça alors que je demandais rien à personne, mais c'est une exception certes. On ne peut surtout pas me dire "t'aimes le théâtre", 3 ans d'études théâtrales alors que je ne supporte pas le théâtre... Depuis, j'ai appris à ne pas le detester (un peu comme les dessins animés quand j'étais petite), mais je n'aime pas quand même, je m'adapte, c'est tout. Enfin, on peut me dire "t'aimes la cuisine, t'apprends à faire des bons ptits trucs, MMmmmm", oui mais non, j'apprend à tenir mon rôle de BNette qui voudrait bien manger "correctement" et qui a un BN qui n'est pas trop cuisine, quand y'aura des minis BN faudra bien que quelqu'un s'occupe de le faire de repas bons et diversifiés... Ça aussi c'est mon rôle, que je n'ai pas choisi mais qui m'a été imposé par la situation...
Au final, je suis une BNette qui n'aime rien, qui essaye d'être neutre mais qui n'y arrive (forcément) pas, et qui en a marre de sa situation actuelle, pourtant c'est en partie moi qui l'ait volontairement construite. J'ai une carte cadeau de 40 euros pour la FNAC, et je ne trouve rien à acheter... A part des cadeaux pour le BN et un de ses potes... Je vais dans des magasins de vêtements, je ne trouve jamais rien... Je n'aime vraiment rien... Et j'ai de plus en plus de mal avec ça... Depuis quelques temps, je pense à me trouver un "style", mais en y réfléchissant c'est totalement crétin, et puis de toute façon je ne trouverai rien... Ça serait plus jouer la comédie pour sortir de la neutralité qu'autre chose je pense... Du coup, comme toujours, je continu comme je suis... Sans savoir vraiment comment je suis, malgré le texte immense que je viens d'écrire et la conclusion sur moi-même qui était prévue dés le départ...
L'avenir nous le dira...

Ecrit par Bnette, le Vendredi 19 Octobre 2007, 22:11 dans la rubrique "Juste moi".

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